La gauche d’accord pour une candidature commune en 2032
« Qui est-ce qui a dit qu’à gauche on savait pas se rassembler ! On va tout défoncer en 2032 ! » C’est ainsi que s’extasie un militant que nous avons rencontré à l’annonce de la nouvelle. Et quand on lui demande si un candidat a été choisi, il préfère botter en touche : « Pour l’instant on sait pas, on a 10 ans pour y réfléchir ! Une petite coupe de champagne ?! »
Un cadre du parti socialiste nous a expliqué comment les différentes forces de gauche se sont mises d’accord. « Vu qu’en 2022 tout le monde annonce un duel Macron – Le Pen, on préfère économiser nos forces et nous rassembler pour la prochaine présidentielle. 2027 ? Ah oui mais non, le temps que les sections locales de chaque parti se réunissent, débattent et délibèrent, on a préféré prendre large. Le processus démocratique doit être exemplaire pour élire notre futur candidat. D’ailleurs, si vous connaissez quelqu’un de motivé pour se présenter, il peut envoyer un CV et une lettre de motivation au siège du PS »
Si les socialistes vont faire l’impasse sur la présidentielle de 2022, Benoît Hamon n’exclut pas de se présenter. Le candidat malheureux de 2017 semble avoir appris de ses erreurs et se dit prêt à défendre à nouveau son projet de revenu universel : « J’ai refait mes calculs : pour pouvoir verser 1500 euros par mois à chaque Frrançais de plus de 18 ans, il suffit d’augmenter la tva de 14 % et qu’un français sur 2 de plus de 75 ans meurt du covid, … enfin on verra, mais à priori ça passe »
Chez les écologistes, certains militants se projettent déjà dans 10 ans avec une bonne dose d’optimisme : « Avec un peu de chance, en 2032 la planète sera dans un sale état, ça laissera un boulevard à notre candidat pour la primaire avec les autres partis »
Au PS aussi on tire des plans sur la comète : « Les écolos on les connaît, ils arriveront jamais à s’entendre pour nommer un candidat »
Enfin, du côté des insoumis, quand on fait remarquer à Jean-Luc Mélenchon qu’il aura 81 ans en 2032, la réponse fuse : « La gauche c’est moi ! La république c’est moi ! En 2032 ce sera moi ! Moi moi moi et moi ! » puis il se tape le torse avec le poing à 24 reprises, les yeux injectés de sang.
Article proposé par Yann Constantieux
